Araignée au jardin - Mot-clé - Bordeaux2020-03-30T06:26:27+02:00Araignéeurn:md5:2ec3c672919f42a41b5be4a1b780cb4cDotclearB.R.E.S.T.urn:md5:b339ddd36d0b12bfe57b664e6f5672892016-06-16T09:00:00+02:002016-06-16T09:00:00+02:00AraignéeBordeauxBrestBretagneDéménagement <p>Quand je dis que je quitte Bordeaux pour Brest, le gens me demandent, les yeux ronds, si c'est un choix.</p>
<p>Oui, c'est le choix de la vue sur la mer, de l'appart immense, des balades dans un décor époustouflant, des copains, des runs au bord de la mer, du spectacle de la lumière, de la maison de rêve pas loin, du projet lié à ladite maison de rêve, des hippies bretons (je vous jure qu'ils sont pas pareils qu'ailleurs), des gens bizarres dans la rue, de la famille moins loin, du souffle, dans tous les sens du terme.</p>
<p>Je renonce : au soleil (quoique...), aux copains, à la ville superbe, aux apéros en terrasse en octobre (et même en août, ne nous faisons pas d'illusions), à deux C.D.I., à la maison du début de semaine et sa taulière et son jardin, au yoga à cinq minutes à vélo, à tout à cinq minutes à vélo en fait. Je renonce à une forme de confort.</p>
<p>Mais, en fait, il paraît qu'on n'a qu'une vie.</p>Les bourgeois #3urn:md5:e739b253f2548a94620b75ed6bb2d8962016-05-19T08:26:00+02:002016-05-19T08:26:00+02:00AraignéeBoboBordeauxBourgeoisieHipster <p>J'ai fait un bingo café hipster.</p>
<p><a title="bingo_hipster.jpg" href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/bingo_hipster.jpg"><img alt="bingo_hipster.jpg" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/bingo_hipster.jpg" width="400px" /></a></p>
<p>
(Facile.)</p>
Sinon l'autre jour j'ai entendu, dans le Triangle d'Or, une mère appeler sa fille Agrippine. Ce matin, à la terrasse du café en bas de chez moi, se tenait assise une petite Junon. Bobos : 1, grands bourgeois 0.
<p>
À ce propos : comme c'est devenu d'un commun fini de donner à ses enfants de vieux
prénoms rares (Célestine, Hippolyte), je prédis un retour de hype des
prénoms qu'on-ne-donne-plus-mais-très-banals, du genre Sophie, Julien ou Virginie.</p>
<p>(C'est-à-dire les nôtres.)</p>
<p style="text-align:center;">⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦⬦</p>
<p>Je ricane, je ricane. C'est mon côté blasé, revenu de tout, mon côté "j'ai déjà vu ça". Je vois quelque chose de nouveau, instantanément il n'est plus nouveau puisque je l'ai vu, alors je suis en mesure de dire : j'ai déjà vu ça. (Corollaire : donc ça ne vaut rien). L'étape suivante, c'est d'essayer d'anticiper pour avoir toujours un train d'avance sur les autres (ha ! Je te l'avais dit que ce bistro deviendrait un repaire de bobos — voir plus bas).</p>
<p>Bon, tout ça est très défensif, évidemment, et très paralysant ; le dédain vis-à-vis du déjà-vu, la course à l'originalité qui fait qu'on finit, ironiquement, par tous se ressembler tout en haïssant le voisin qui a eu la même idée que nous. C'est absurde : j'ironise sur les gens qui, croyant être les premiers, appellent tous leur fils Lucien ; moi, à leur place, je ferais évidemment mieux, c'est-à-dire moins moutonnier ; au final, je finirai par m'apercevoir qu'ils sont cinq dans sa classe à s'appeler comme le mien.</p>
<p>Alors j'essaie de moins ricaner et de plus assumer mon ignorance, ma bêtise, bref mon manque. C'est uniquement comme ça qu'on peut être dans une position où on apprend : si on croit tout savoir, on risque surtout de ne rien savoir du tout.</p>
<p>Ceci posé, quand je me balade en ville, il faut quand même bien dire qu'il m'est difficile de rester dans une position d'étonnement et d'ouverture, tant on retrouve partout les mêmes codes esthétiques. Face à l'amas de clichés que me donne à voir la ville, je n'arrive pas à ne pas ricaner, et mon ricanement traduit certes du dédain ("vous êtes tous des moutons") mais aussi beaucoup de colère.</p>
<p>Bref : j'ai du mal à ne pas ironiser sur les hipsters, tant ils s'évertuent à donner le bâton pour se faire battre. (Et tout comme l'auteure de <a title="How to live without irony" hreflang="en" href="http://opinionator.blogs.nytimes.com/2012/11/17/how-to-live-without-irony/?_r=0">cet article</a>, s'ils m'insupportent autant, c'est aussi parce que je me reconnais en eux, précisément dans ce côté cynique et revenu de tout. C'est quand même über-meta-ironique, de faire de l'ironie sur le dos des gens qui voulaient faire de l'ironie leur mode de vie.)</p>
<p>Je pense que c'est, au moins en partie, une question de lieu. La ville, celle où je vis — son centre, du moins — et beaucoup d'autres, est de plus en plus uniforme (à cause de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gentrification">gentrification</a>, à cause d'Internet qui permet une diffusion instantanée et planétaire des codes esthétiques qu'on va retrouver partout). Tout est digéré et recraché par ceux qui ont le pouvoir (d'achat) : quand je suis arrivée dans mon quartier, il y avait un bistro crasseux tenu par une vieille, je me suis dit : dans cinq ans ce lieu sera un nid de bobos (déjà, moi et mon mec, on emménage dans le quartier, ce qui en soi est un indicateur) ; aujourd'hui c'est le point de rendez-vous des commerçants de la rue qui vendent des fringues et du design hors de prix et qui viennent boire leur petit blanc avec la satisfaction d'être dans un vrai bistro populaire. </p>
<p>J'habite dans un "quartier sympa". Il y a de la vie dans la rue, des commerces actifs, des terrasses bondées le soir. Mais je ne connais pas mes voisins (et ce n'est pas faute d'avoir essayé). La rencontre n'est pas aisée, je trouve, donc on en reste à l'image, et cette image est jolie mais c'est partout la même. Alors je rêve à un ailleurs, où la rencontre serait plus facile, où on serait moins gouverné par la hype, où on s'en ficherait un peu de tout ça. (Et là je me rends compte que même dans mon désir de tout plaquer pour aller cultiver mon potager en Bretagne et enfin rencontrer mes voisins, je suis encore <a href="http://www.demainlaville.com/exode-urbain-qui-sont-les-neo-ruraux-12/">un cliché bobo</a> ; on n'en sort pas).</p>
<p>Je vis dans un environnement où il n'y a pas de SDF, où je croise majoritairement des familles de Blancs aisés. Qu'on me comprenne bien : ce n'est pas que je souhaiterais, pour me sentir un peu plus "dans la vraie vie", qu'il y ait plus de clochards devant chez moi, mais enfin je sais qu'ils existent, ce n'est pas comme si leur absence de mon monde quotidien signifiait la fin de la misère ; juste que le monde qui m'entoure ignore cette misère, alors qu'à cinq kilomètres on trouve des lieux en ruines squattés par des réfugiés. Le décalage entre mon mode de vie et ce que j'entends aux infos devient insupportable. Alors je n'en suis pas au point où j'irais vivre volontairement dans un bidonville, mais bon, entre la Jungle de Calais et la place Fernand-Lafargue avec ses fish and chips revisités à 9€, il y a peut-être moyen de trouver quelque chose ?</p>
<p>Bref, ce monde dans lequel je vis me semble de plus en plus puer le fake.</p>
<p>(Chez Bonendroi, <a title="À Bordeaux, la rue Saint-James s'éveille — Le Monde" hreflang="fr" href="http://www.lemonde.fr/m-voyage-le-lieu/article/2016/04/12/a-bordeaux-la-rue-saint-james-s-eveille_4900563_4497643.html">rue Saint-James</a>, on trouve : des verres Duralex, du savon noir à packaging d'inspiration années 50, des lampes à pétrole, des kits de cirage, des tasses de camping, des brosses en chiendent et des plafonniers faits avec des bocaux Mason Jar. Il paraît qu'avant de prendre leurs moustaches et leurs Christmas jumpers au sérieux, les hipsters étaient ironiques. Comme la plupart des magasins de la rue, ce lieu est caricatural à un point que je mise avec espoir sur le fait que c'est voulu, qu'ils ont gardé cette ironie du départ, qu'on peut certes critiquer, mais enfin elle serait toujours moins pire que ce que malheureusement je crois être devenu la vraie raison de cet entassement de clichés vintage : ils aiment ça.)</p>Les bourgeois #2urn:md5:426ab604d1a5d8782a54d1fcce94bac42016-04-15T14:07:00+02:002016-04-15T14:07:00+02:00AraignéeBoboBordeauxBourgeoisieVille <p>Sur les quais de Bordeaux, coincé entre la piste cyclable et la voie piétonne bondée qui longe la Garonne, en face de chez moi il y a une sorte de square entouré de grillages bas dans le périmètre desquels se trouvent des jeux pour enfants. Sur un sol mou pour qu'ils ne se fassent pas mal, les enfants qu'on emmène là peuvent courir, sauter, monter sur les jeux conçus pour eux en toute sécurité. Ma copine S., dont le fils réclame d'aller faire de la balançoire, y entre à sa suite. Croyant d'abord qu'elle va simplement le lâcher dans le square et ressortir afin de le surveiller de l'extérieur des grilles, j'attends à la porte ; mais ça ne se passe pas comme ça, manifestement, elle compte bien l'accompagner jusqu'à la balançoire, je me résous donc à entrer.</p>
<p>C'est qu'il est trop petit pour se balancer tout seul, et puis de toute façon visiblement ça ne se fait pas du tout de lâcher comme ça son gamin et de le laisser s'ébattre tandis qu'on discute tranquillement à quelques mètres. Les parents accompagnent, poussent des balançoires, règlent des conflits, relèvent des enfants tombés, les calment ou les engueulent. Du côté des enfants, ça braille, ça rampe, ça se dispute la balançoire, ça joue finalement assez peu tant la pression est forte — on est samedi, l'endroit est bondé comme un supermarché la veille de Noël, et à vrai dire c'est exactement à ça que ça me fait penser. Ou à un paddock surpeuplé de chevaux et de cavaliers stressés avant un concours hippique.</p>
<p>Dans ce petit rectangle bien délimité, on est là pour jouer, ce qui implique qu'on est censé le faire ici et pas ailleurs. Cet endroit a été spécialement conçu pour cette activité : jouer, se dépenser. En toute sécurité : surtout ne pas se faire mal, ne pas risquer de se salir, ne pas se perdre. Les parents concèdent à leurs enfants quelques minutes dans cet enfer pour avoir la paix, avant de repartir finir leur balade et de rentrer à la maison.</p>
<p>La dernière fois que j'ai ressenti une angoisse similaire, c'est quand je me suis retrouvée à 21h dans les allées désertes du plus grand supermarché de la ville, environnée de rayonnages d'une hauteur stupéfiante, faisant des kilomètres pour trouver une boîte d'allumettes ou autre truc introuvable, avant de passer à l'une des innombrables caisses qui s'étalaient à perte de vue. J'ai eu l'impression de savoir ce que devait ressentir un rat dans un labyrinthe. Tout cet environnement étudié, jusqu'au moindre détail (disposition, lumière, musique, odeurs, que sais-je encore), pour optimiser les flux, et stimuler l'humain à faire ce pour quoi il est là : consommer. J'avais l'impression qu'un être supérieur était en train d'observer mes faits et gestes pour les intégrer dans ses calculs afin d'améliorer encore le système, et après tout je n'étais probablement pas loin de la vérité.</p>
<p>Ce matin, je suis sortie courir, et pour éviter la cohue des quais j'ai préféré aller dans les petites rues derrière chez moi ; ce qui m'a permis d'assister à un ballet singulier, celui des poussettes, des sièges enfants sur les vélos, bref le petit peuple des familles qui sortait de chez lui pour aller, justement, au marché sur les quais. Dimanche matin, il fait beau, on va sur les quais. C'est fait pour ça, ça a été imaginé pour ça, et c'est ce qui se passe.</p>
<p>Ensuite je suis passée dans un parc et j'y ai vu, dans un enclos grillagé, des jeunes femmes attendre un sac en plastique à la main que leurs chiens respectifs aient fini leurs besoins. J'ai repensé, j'avoue, à l'aire de jeux d'hier.</p>
<p>J'ai continué ma course, comme l'autre moitié de la population, celle qui n'était pas en train d'emmener ses enfants au marché.</p>Les bourgeoisurn:md5:eeea66f08469ab26f569042c77cb43a52016-04-02T15:11:00+02:002016-04-15T13:05:51+02:00AraignéeBoboBordeauxBourgeoisieVille <p>Café au lait d'amande, dans un endroit qui s'appelle "Black List", dont le logo blanc sur fond noir représente une cafetière Chemex (et qui d'ailleurs en vend), qui est chroniqué sur un blog qui proclame "Voyages à Bordeaux, Berlin et Copenhague", dont la déco est faite de carrelage blanc, tables en bois, Mason Jars remplies de graines et dont la carte présentée sur une planche avec un clip comporte un avocado toast à 6€. Trois mecs derrière le comptoir, lunettes rondes trendy et chevelure soignée, une fille qui bricole des carrot cakes et du granola au fond, les Red Hot période quand-j'étais-au-lycée (on sent le choix mi-connaisseur mi-ironique, vu qu'ils doivent avoir mon âge), des Américains qui demandent le code du wifi.</p>
<p>On pourrait tout aussi bien être à New York, dans le Xè ou à Copenhague.</p>
<p>En même temps, je suis assise à cette table, devant mon café au lait d'amande, à côté de mon mec qui sirote son jus carotte-pomme-gingembre, et après on va aller à la Biocoop acheter du tofu et de l'eau de coco, alors qui sommes-nous pour critiquer ?</p>(re)voir Shoahurn:md5:89cdf76ec37fe431edf5750b7722b6952016-01-28T09:31:00+01:002016-01-28T09:31:44+01:00AraignéeBordeauxFilmShoah <p>Je n'ai pas envie de voir <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=244500.html">« Salafistes »</a>, mais j'ai envie (enfin, "envie"... disons que j'en ressens le besoin) de voir <a title="Shoah, film de Claude Lanzmann" hreflang="fr" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah_%28film%29">« Shoah »</a>. J'en ai quelques vagues souvenirs d'extraits vus à l'école, mais c'est tout.</p>
<p>J'ai pensé m'enfermer une journée et le regarder d'un coup (il dure dix heures), mais allez savoir pourquoi, je sens que je vais avoir du mal à tenir. Et puis, je sens que c'est quelque chose qu'il faut faire à plusieurs. Se rassembler autour de ces images.</p>
<p>Alors je me dis que, s'il y en a qui voulaient bien m'accompagner, on pourrait organiser ça quelque part à Bordeaux. Le film étant découpé en quatre parties, ça pourrait prendre quatre soirées. À boire des coups après pour se réchauffer.</p>
<p>Dites-moi.</p>Instantanés : Le miroir d'eauurn:md5:460300f93629d761c3bf62f80708c6732015-10-22T09:40:00+02:002015-10-22T09:40:00+02:00AraignéeBordeauxInstantanés <p><em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=4r_DvtPXgOY">(Soundtrack)</a></em></p>
<p>Le soleil éclate partout, éclabousse tout, de la rivière à gauche qui brille aux façades monumentales de la place à droite, des trois grâces qui occupent son centre à la surface de l'eau du miroir qui la reflète. Nous n'étions pas préparés, nos yeux n'étaient plus habitués, et ils clignent douloureusement pour ne rien rater du spectacle. Sur les quelques marches qui montent vers le miroir d'eau, des touristes sont assis en grappes, bavardant, mangeant, se reposant ou ne faisant rien d'autre que de s'emplir de soleil et de beauté. Au-delà, l'architecture de la place, sa perspective, sa majesté arrogante qui vous crache sa perfection au visage, se déroulent au regard, au fur et à mesure de la marche, comme dans un travelling étudié pour le piéton qui passe entre la Garonne et la surface scintillante du miroir, sur lequel se tient un homme seul. Il a un bandeau blanc noué autour de la tête. Pas très grand, brun, habillé de sombre, il est droit, concentré, bien campé sur ses pieds au milieu de l'eau. Le visage baissé sur le côté, il regarde ou ne regarde pas la pellicule liquide dans laquelle baignent ses pieds. De loin il a l'air asiatique mais peut-être que ce sont son bandeau et sa posture de ninja qui convoquent des clichés. Il se tient, immobile, au milieu de la surface qui frémit sous la brise et qui pétille d'éclats de lumière. Il semble avoir oublié le monde autour de lui. </p>
<p>Les yeux clignotants qui se repaissaient sans vergogne de la ville se sont laissé distraire et sont maintenant fixés sur la silhouette qui est là, qui revendique tranquillement l'espace, qui à elle seule occupe le champ. Il ne fait rien. Il ne fait rien mais il est inhabituel, immobile et silencieux, osant être simplement là, et ainsi faire concurrence au colossal paysage minéral, alors peu à peu les regards se tournent vers lui. Sans qu'aucun bruit n'ait été émis, sans qu'aucun mouvement n'ait été amorcé, une à une les conversations s'interrompent. Les yeux magnétisés s'ancrent à sa silhouette compacte et attendent.</p>
<p>Il étend le bras, lentement, dans un geste amorcé pour lui seul, concentré, recueilli.</p>
<p>Tout le monde regarde, et attend.</p>Ta gueule, Bukowskiurn:md5:47d3a00ad25a65736acfdcea4f5c942e2015-09-12T21:54:00+02:002015-09-13T12:28:34+02:00AraignéeBordeauxDarwinFestivalOcean Climax <p>(J'ai décidé que quand j'aurais pas d'idée de titre, je mettrais une phrase <a href="http://www.ina.fr/video/I08205614">entendue quelque part</a> qui me fait marrer.)</p>
<p>Ce post ne parle pas de Bukowski.</p>
<p>Hier, j'ai fait un truc que je ne pensais pas faire un jour. Si on m'avait dit que je ferais cette chose, j'aurais ri bien fort en faisant toc-toc avec mon doigt sur ma tempe. Et pourtant, je l'ai fait. Vous repenserez à cette histoire la prochaine fois qu'on vous parlera de la collaboration.</p>
<p><em>J'ai fait la queue pendant plus de deux heures pour acheter des tacos à un food truck.</em></p>
<p>Le rouge me monte aux joues en l'écrivant, parce que ceux qui me connaissent bien savent que : je suis contre attendre (oui, contre) ; je me mets très vite en colère, surtout quand je perds mon temps ; je me mets très vite en colère, surtout quand j'ai faim ; j'exècre les trucs fooding-branchouille moutonniers, et le camion de tacos représente à peu près la quintessence du truc fooding-branchouille moutonnier, d'ailleurs sur le comptoir les patrons avaient fièrement mis en évidence l'article du <em>Fooding</em> à leur gloire.</p>
<p>Faim + attente + concept tendance surfacturé = j'étais à deux doigts de manger un hipster.</p>
<p>Notez, les files des camions de bagels et de burgers n'avançaient pas plus vite. (Je ris encore en repensant à la bouffe <em>locale</em> promise sur le site du festival.)</p>
<p>Deux heures, donc. Pour bouffer des putains de tacos. Et quand j'ai finalement été servie, y'en avait plus. Donc j'ai mangé une quesadilla. Assise dans la poussière juste à côté du food truck.</p>
<p>#FAIL</p>
<p>Ajoutons à cela que la première heure s'est passée à endurer le concert de Tiken Jah Fakoly. (Qui est ce type ? Le fond de commerce du mec, c'est de venir devant un parterre de Blancs pétés de thunes à un <a href="http://oceanclimax.fr/">festival écolo de droite</a> pour répéter, le long de ce qui semble être une seule et unique interminable chanson tant elles se ressemblent toutes, que l'Afrique est exploitée, et d'encaisser le cachet, c'est ça ?)</p>
<p>La seconde heure s'est passée à louper <a href="http://oceanclimax.fr/artiste/allah-las/">un autre concert</a> qui avait l'air bien.</p>
<p>Donc voilà, j'ai appris un truc hier : que le concert soit navrant ou bon, figurez-vous qu'il y a mieux à faire que de le passer à piétiner dans une file d'attente qui n'avance pas et à flipper en voyant les propositions de la carte être barrées de l'ardoise au fur et à mesure des ruptures de stock.</p>
<p>Évidemment, j'ai bien failli me barrer en insultant tout le monde environ beaucoup de fois, mais voilà :</p>
<p>— Toute sortie du site étant définitive, pas moyen de sortir pour acheter un truc ailleurs.</p>
<p>— Le billet était cher, donc ça faisait un peu braire de partir sans avoir rien vu.</p>
<p>— Tout ceci ne m'aurait pas empêché de démissionner de ma 785è place dans la queue, si on n'avait pas déjà acheté un tas de jetons pour des consos, jetons évidemment non remboursables, donc ça aurait fait VRAIMENT cher la soirée à pas bouffer et pas voir de concert.</p>
<p>Ne pas manger n'était pas une option (faiblesse post-running), et les trois autres pauvres food trucks étaient tout aussi débordés. Pendant ce temps, après avoir fait une demi-heure de queue pour acheter ces putains de jetons, Vlad et l'ami ont passé respectivement une autre demi-heure, puis trois quarts d'heure à attendre au comptoir qu'on condescende à leur servir une bière à trois euros. Et à la fin du dernier concert, le bar fermait, donc on n'a même pas pu finir d'écouler nos jetons en buvant une dernière bière hors de prix.</p>
<p>Je pardonne facilement les erreurs d'organisation à un festival qui débute, mais quand on fait la place à 31€ pour faire venir C2C et TIKEN JAH FUCKING FAKOLY alors qu'il y a des tas d'autres groupes très bien et sûrement moins chers, bref quand on a l'ambition dévorante de <a href="http://darwin-ecosysteme.fr/">l'espace Darwin</a>, super idée à la base mais qui sent de plus en plus le projet de nantis qui s'achètent une conscience, on se doit d'être irréprochable.</p>
<p>Par contre, les chiottes, nickel.</p>En transiturn:md5:906d488649e3dcc4dc1d1c54879003742013-03-16T21:53:00+01:002013-03-16T22:06:53+01:00AraignéeBordeauxPhotos <p>J’aime pas Bordeaux.</p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/arrondi.JPG" title="Rue de la Rousselle"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/arrondi.JPG" alt="Rue de la Rousselle" title="Rue de la Rousselle" /><br /></a></p>
<p><br />Cette ville est magnifique. Vraiment. Dès le premier abord, elle en impose, avec ses façades sur la Garonne, qui sont majestueuses, somptueuses, sans aucune rupture. Puis on entre dans le coeur de la ville en empruntant une de ses portes, ou en passant par l’entrée des artistes, et on peut alors soit parcourir les axes grandioses et goûter la splendeur de la ville, soit se perdre dans un dédale de rues, qui renferment une atmosphère particulière, différente selon le quartier. C’est cette seconde option que je préfère.<br /></p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/balcon.JPG" title="Place de Bir Hakeim"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/balcon.JPG" alt="Place de Bir Hakeim" title="Place de Bir Hakeim" /></a></p>
<p><br />Parfois, on ne sait plus qu’on est dans Bordeaux. On s’est tellement enfoncé dans les entrailles de la ville, dans des venelles que personne n’emprunte, qu’on se demande comment on va retrouver le chemin du retour.<br /></p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/ruelle.JPG" title="Rue du Muguet"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/ruelle.JPG" alt="Rue du Muguet" title="Rue du Muguet" /></a></p>
<p><br />Et là, alors qu’on se croyait seul au monde, on débarque sur une place animée, avec des terrasses pleines, où la rumeur des conversations se mêle aux notes des musiciens roms.</p>
<p>C’est ça que j’adore à Bordeaux. Et pourtant, j’aime pas Bordeaux.<br /></p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/pont.JPG" title="Pont Chaban-Delmas"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/pont.JPG" alt="Pont Chaban-Delmas" title="Pont Chaban-Delmas" /></a></p>
<p><br />Ou plutôt, Bordeaux ne m’aime pas. Elle ne veut pas m’accueillir. Elle ne veut pas que je me sente chez moi.<br /></p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/escalier.JPG" title="escalier.JPG"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/escalier.JPG" alt="escalier.JPG" /></a></p>
<p><br />Quand je parcours ses rues, que je traverse ses places, elle me tente, mais jamais la promesse ne se concrétise. J’ai envie de vivre <em>dans</em> cette atmosphère, cette ambiance que je ressens. J’ai envie de <em>participer</em> à ces conversations en terrasse. Mais j’ai renoncé à croire que ce sera le cas un jour. Comme dans un jeu cruel, la ville me montre ce que je pourrais vivre en elle pour mieux me le refuser. <em>Se</em> refuser.<br /></p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/piles.JPG" title="Piles du pont Chaban-Delmas"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/piles.JPG" alt="Piles du pont Chaban-Delmas" title="Piles du pont Chaban-Delmas" /></a></p>
<p><br />Je l’ai compris l’autre jour. J’arrivais de la rue Teulère, où j’avais goûté la quiétude du quartier, la paix qui s’en dégage ; j’ai débouché rue Saint-James et là, tout à coup, l’animation, les magasins, les gens en terrasse, joyeux. Ça sentait les promesses de printemps, les flâneries le nez au vent, quand on va retrouver ses amis pour boire un verre, et qu’on croise quelqu’un qu’on connaît avec qui on s’arrête cinq minutes pour discuter ; la vie de quartier, qu’on n’a même pas conscience de vivre quand on appartient à quelque part. Je me suis surprise à avoir hâte que le printemps s’installe vraiment, pour pouvoir enfin aller à des concerts en plein air, boire des bières au soleil, préparer des apéros ou simplement se balader en ayant une conversation intime avec quelqu’un.</p>
<p>En bas de la rue, place Fernand-Lafargue, j’ai traversé les éclats de voix, la fumée de clope, les amitiés qui se tissent autour d’un verre pris après une journée de travail, les rires, la musique.</p>
<p><br />Traversé.</p>
<p><a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/feu.JPG" title="Feu d'artifice pour l'inauguration du pont"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/Bordeaux/feu.JPG" alt="Feu d'artifice pour l'inauguration du pont" title="Feu d'artifice pour l'inauguration du pont" /></a></p>En cherchant Moustacheurn:md5:c3f9443a8515411c3f2f2ca16a10ec132012-01-19T11:49:00+01:002012-01-22T20:22:05+01:00AraignéeBordeauxChatImagesRue <p>Je me balade dans le quartier pour chercher mon chat, j’espère toujours le croiser à un coin de rue. Je m’imagine qu’il est redevenu sauvage et qu’il règne sur son territoire, craint de tous les autres matous, et que je le verrai assis sur un mur, impérial, une balafre lui traversant le visage. Parfois je me le figure même avec un cache-œil, ce qui ne l’empêche pas de me regarder de haut.</p>
<p>Dans ces rues que je n’ai pas l’habitude de parcourir, car rien ne m’y mène habituellement, il y a des petites choses qui attirent mon attention.</p>
<br /><br />
<a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/DSC_0241.JPG" title="DSC_0241.JPG"><br /><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/.DSC_0241_m.jpg" alt="DSC_0241.JPG" /></a><br />
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<a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/DSC_0242.JPG" title="DSC_0242.JPG"><img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/.DSC_0242_m.jpg" alt="DSC_0242.JPG" /></a><br />
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<img width="400px" src="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/DSC_0243.JPG" alt="canapé abandonné" /><br /><br />
<p>En repassant devant ce canapé abandonné hier soir, j’ai vu un très beau chat se faire les griffes dessus. Mais ce n’était pas le mien.</p>Stoi le cageoturn:md5:413c44171eb94eb297d09a7c3b55876b2010-11-18T22:47:00+01:002010-11-18T22:47:00+01:00AraignéeBordeauxBouffe <p><a href="http://www.lesptitscageots.fr/" style="font-family: Ubuntu, UbuntuBeta !important; ">Miam</a>.</p>Bordeaux-Carnet, deuxièmeurn:md5:446cda00157795faef5c30622a2461772010-05-26T15:21:00+02:002010-11-18T15:31:27+01:00AraignéeApéroBordeauxBordeaux-Carnet <p>Demain 27 mai, 18h30, Cambridge Arms, Bordeaux. Bières. Burgers. Gens sympas.</p>
<p>Venez !</p>Bordeaux-Carnet, le compte-rendu sans imagesurn:md5:0eaee397e0a96a047a278049f3e3e7482010-04-30T12:22:00+02:002010-11-18T15:31:39+01:00AraignéeApéroBordeauxBordeaux-Carnet <p>Hier soir a donc eu lieu le premier Bordeaux-Carnet, que je suis très contente d’avoir organisé parce que j’ai passé une très bonne soirée et que j’ai rencontré plein de gens cool que je n’aurais jamais croisés autrement…</p>
<p>On a donc bu des bières et, pour certains, mangé le meilleur burger du monde, on a fait connaissance, j’ai eu des nouvelles de Monsieur Caca que j’adore, j’ai eu un scoop de première main sur le prochain post <a hreflang="fr" href="http://www.les2nouilles.com">des deux nouilles</a>, on a wigolé et j’aimerais beaucoup revoir tout le monde !</p>
<p>J’invite ceux qui étaient là à laisser leurs impressions en commentaires. Est-ce que vous seriez partants pour remettre ça, disons dans deux mois ?</p>
<p>J’ai aussi eu une idée pour l’organisation, mais pour vous la soumettre il faudrait déjà que je sache s’il y a du monde de motivé pour revenir !</p>Goddammit, Alain !urn:md5:88bc5a19ddd8fcf96952db2e732ab21a2010-04-27T16:18:00+02:002010-11-18T15:31:39+01:00AraignéeBordeauxVélo <p>Quand, sur mon vieux vélo,</p>
<p> j’arrive péniblement en haut de la grande descente des boulevards, que j’ai chaud, et que je commence ma descente, que j’accélère, accélère, que le vent frais s’engouffre dans mes vêtements, que je vais de plus en plus vite et que c’est de plus en plus agréable et rafraîchissant,</p>
<p>c’est vraiment pas sympa de me coller un feu rouge.</p>
<br />
<p>Je pense d’ailleurs en parler à Juppé <a href="http://a.a.j.free.fr/jardin/public/flyer_juppe_big.jpg">lors de notre rencontre prochaine</a>.</p>Invitationurn:md5:571102b00eb93648fce1203a193d62632010-04-22T14:18:00+02:002010-11-18T15:31:39+01:00AraignéeApéroBordeauxBordeaux-Carnet <p>Bordeaux-Carnet, c’est un apéro entre blogueurs-twitteurs-lecteurs-sympathisants, et ça aura lieu <strong>le jeudi 29 avril à partir de 18h30, jusqu’à quand on veut, <a href="http://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=cambridge+arms,+bordeaux&sll=37.0625,-95.677068&sspn=32.472848,56.162109&ie=UTF8&hq=cambridge+arms,&hnear=Bordeaux,+France&ll=44.862075,-0.573006&spn=0.0567,0.109692&z=13&iwloc=A&cid=6352433839175543633">au Cambridge Arms</a> à Bordeaux</strong>.</p>
<p>Venez !</p>Comment j'organise une sauterie de blogueurs en oubliant d'en parler sur mon blogurn:md5:23c35b37846a26bd04b9452ec8e19e582010-04-08T14:28:00+02:002010-11-18T15:31:39+01:00AraignéeApéroBordeauxBordeaux-Carnet Pardon de lancer la tarte à la crème Twitter-tue-le-blog, mais je crois que je viens d’illuster le phénomène avec brio.<br />J’ai récemment décidé, sur les conseils et avec l’aide de <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/">Kozlika</a>, de tenter l’expérience d’une rencontre entre blogueurs-twitteurs bordelais. Sachant que mon blog est lu par environ deux personnes dont mon père, je me suis dit qu’il serait plus judicieux de lancer l’appel sur Twitter, où <del>j’ai 17893378067 followers</del> il a été relayé par Kozlika. Et j’ai donc oublié d’en parler ici.<br />Je répare donc l’oubli.<br /><br /><h2 style="font-style: italic;">Bordelaises, Bordelais, gens de passage ou de banlieue (peuh !), blogueurs, twitteurs, commentateurs et lecteurs silencieux, venez boire un coup avec moi et quelques autres sympathisants, un soir d’avril !</h2>
<br />Pour être admis dans le cercle fermé de la newsletter Bordeaux-Carnet, et ainsi être mis au courant de la date et de l’endroit qui ne sont pas encore fixés, <a href="mailto:laraignee[at]gmail[point]com">envoyez-moi un mail</a>.<br /><br />Sur le modèle du <a href="http://paris-carnet.org/">Paris-Carnet</a> en plus jeune (hinhin), il s’agit juste d’aller boire des coups, de faire connaissance et de discuter de trucs. Bref, un apéro, quoi. Pas de quoi avoir peur, moi non plus je ne connais personne.<br /><br />Je publierai un billet dès que tout sera fixé.<br />C'est beau Bordeauxurn:md5:e14f09b0532449379c12f256b13d39602009-06-05T14:35:00+02:002009-06-05T19:07:55+02:00AraignéeBordeauxLes gens sont fous <p>J’attends le tram avec mes pêches et mes bananes à la main. En face de moi, un faux blond avec une tête de maquereau et une oreillette de portable collée sur la face a garé sa voiture. Il est debout à côté de la voiture, côté conducteur, portière ouverte, la main sur le klaxon. Il regarde au loin comme s’il guettait quelqu’un et il klaxonne comme un fou.</p>
<p>Il hurle : “Bébé !”</p>
<p>Il klaxonne.</p>
<p>“Mon doudouuuuuuuuu !”</p>
<p>Il klaxonne. Encore et encore.</p>
<p>Il finit par renoncer, monte dans sa voiture, démarre et s’arrête dix mètres plus loin, devant l’entrée du magasin. J’ai eu le temps de voir un pare-soleil Disney représentant deux princesses sur la vitre arrière gauche.</p>
<p>Deux jeunes femmes montent dans la voiture. Je me demande laquelle est Bébé et laquelle est son doudou…<br /><br /></p>
<p>Une heure plus tard, je suis à nouveau dans le tram ; un type du genre grosse brute, 25 ans, pochette Vuitton, crie dans son téléphone.</p>
<p>“Non mais moi s’il faut faire de la garde à vue je la fais, hein…</p>
<p>(…)</p>
<p>Vous cherchez vraiment les emmerdes. C’est tout ce que vous savez faire !</p>
<p>(…)</p>
<p>Faut pas vous étonner si quand vous allez dans les cités vous vous faites taper dessus…</p>
<p>(…)</p>
<p>Ouais, à tout à l’heure.”</p>
<p>Cinq minutes plus tard son téléphone sonne.</p>
<p>“Allô ! Ah salut ! Ouais… Attends, je t’entends plus.</p>
<p>(…)</p>
<p>Allô! Allô ! ALLÔ ! Putain tu captes pas dans ton con pays ! Ah si là c’est bon je t’entends.</p>
<p>(…)</p>
<p>ALLÔ ! ALLÔ ! ALLÔ ! … ALLÔ ! Ah oui c’est bon je t’entends.</p>
<p>(…)</p>
<p>Attends, je t’entends plus. Allô !</p>
<p>(Il change de place, se relève, se dirige vers la porte.)</p>
<p>ALLÔ ! Ah si c’est bon, je t’entends.</p>
<p>(…)</p>
<p>Ah je t’entends plus. ALLÔ !</p>
<p>(Il sort du tram arrêté et y rerentre aussitôt.)</p>
<p>ALLÔ ! Ah si c’est bon je t’entends. Ah non je t’entends plus…”</p>
<br /><br />
<br />
<p>Mais sinon, hors du tram, on rencontre <a hreflang="fr" href="http://lunavorax.free.fr/blog/">des gens</a> <a hreflang="fr" href="http://ousotisse.canalblog.com/">sympa</a> dans ce bled.</p>