Il est temps de mettre fin à un énorme mensonge.

Je sais, on ne m’a rien demandé, ils ne m’ont rien demandé, mais je souffre de les voir se taire, chacun pensant dans son coin qu’il est le seul, s’imaginant que s’il était démasqué, il serait la risée de tous les autres. Ce serait sans doute le cas, du reste : pour ne pas avouer au monde qu’il est dans le même cas, chacun pointerait le fautif du doigt, rongé à l’intérieur par une double culpabilité, celle de condamner son semblable venant s’ajouter à celle se se croire, lui aussi, déviant, diminué.

Alors que si tous se levaient comme un seul homme et clamaient la vérité, fièrement dressés sous le soleil comme des samouraïs, personne ne viendrait remettre en cause leur virilité et un ordre nouveau naîtrait dans la liesse et la bière.

Hommes, saisissez la main que je vous tends. D’une seule voix, annoncez au monde ce que vous pensiez être une faiblesse, et transformez-la en force.

Il est temps d’avouer : combien d’entre vous font-ils pipi assis ?