Quand je dis que je quitte Bordeaux pour Brest, le gens me demandent, les yeux ronds, si c'est un choix.

Oui, c'est le choix de la vue sur la mer, de l'appart immense, des balades dans un décor époustouflant, des copains, des runs au bord de la mer, du spectacle de la lumière, de la maison de rêve pas loin, du projet lié à ladite maison de rêve, des hippies bretons (je vous jure qu'ils sont pas pareils qu'ailleurs), des gens bizarres dans la rue, de la famille moins loin, du souffle, dans tous les sens du terme.

Je renonce : au soleil (quoique...), aux copains, à la ville superbe, aux apéros en terrasse en octobre (et même en août, ne nous faisons pas d'illusions), à deux C.D.I., à la maison du début de semaine et sa taulière et son jardin, au yoga à cinq minutes à vélo, à tout à cinq minutes à vélo en fait. Je renonce à une forme de confort.

Mais, en fait, il paraît qu'on n'a qu'une vie.