Nos amis, autour de nous, dans la belle maison de campagne où j’ai passé les étés de mon enfance, le temps d’un week-end au soleil. Des verres, des pieds dans l’herbe, des rires, des balades, des photos et des surprises. Des cadeaux, les petits mots de ceux qui sont loin, une cabane de feuillage décorée de fleurs, un moment passé dans cette petite demeure de branches, à prendre le thé à deux.

Assis sur des rondins, notre thé à la main, on inspire, on écoute. Les odeurs et des sons, ceux des bois, des oiseaux, de l’herbe coupée.

Est-ce qu’ils réalisent le cadeau qu’ils nous font ?

+ Une copine qui accepte de tricoter le plus beau châle du monde pour finir ma tenue de mariée,

+ D’autres qui s’affairent autour de moi pour me coiffer, me maquiller, faire des essais, s’entraîner,

+ Une autre qui demande si elle peut être la photographe des préparatifs, le jour venu,

+ Une autre qui choisira les fleurs du bouquet,

+ La même, qui viendra alors que c’est une des choses les plus difficiles qu’on lui ait jamais demandées,

+ Une autre qui va acheter du tissu et le teindre, pour colorer la fête,

+ Une soeur qui s’occupe de motiver ses troupes pour qu’on sorte de la mairie en dansant,

+ Un frère qui accepte de remplacer le photographe qu’on n’a pas voulu prendre, pour que ça reste une affaire de famille et d’amis,

+ Une mère qui se rend régulièrement dans la grande maison pour la préparer,

+ Un père qui trouve la bière, et c’est pas rien !

+ Un autre qui peint, fabrique des tables, pose de la moquette,

+ Une autre mère, ni la mienne ni la sienne, qui pourtant accepte de tous nous restaurer, avec le talent qui est le sien,

+ Des bras, des mains, des volontés qui se proposent, avec même une certaine impatience parfois,

+, +, +…

… Et nous qui, assis dans la cabane, en buvant notre thé, goûtons ce moment au centre de l’univers.