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lundi 26 janvier 2009

Petite contribution à l'avancée des connaissances en psychologie blogosphérique de comptoir

N’en déplaise à Sigmund, le principe de la dénégation (en gros : l’inconscient ne connaissant pas la forme négative, si vous me dites « C’est pas pour te vexer, mais… » je peux en déduire que vous avez très envie de me vexer, mais que la censure opérée par votre psychisme vous a fait retourner l’idée en son contraire. Allez donc lire l’article de notre ami Sigi) me semble n’avoir pas cours sur Internet. C’est comme si les gens avaient confusément conscience de l’existence de ce mécanisme : il ne viendrait plus à l’idée de personne de déclarer « je suis pas raciste, mais… » parce qu’on sait tous qu’il n’y a pas meilleur moyen de se faire passer pour raciste.

Sur Internet, on observe plutôt un étonnant mécanisme d’affirmation : on clame haut et fort les idées avec lesquelles on n’est, au fond, pas à l’aise, en précisant bien qu’on assume.  Et on se dit que si on le crie assez fort, ça passera. Le pire, c’est que souvent ça marche, parce qu’on s’adresse à des gens qui ont à peu près les mêmes idées, et qui, grâce à vous, maintenant assument aussi. Exemple : « J’écris des billets sponsorisés parce qu’on m’en donne 200 € et cette somme suffit à justifier que je vende mon cul, parce que quand même, c’est 200 €, et j’assume » : hop, soixante commentaires pour dire « T’as trop raison, pour 200 € on refuse pas, t’es le meilleur », sous-entendu : « Maintenant moi aussi je vais pouvoir écrire des billets pour cinquante balles sans mauvaise conscience ». Je suppose que le fait d’être caché derrière un écran aide pas mal : si on se fait rembarrer, on change de pseudo et on disparaît, à la limite.

Certains ont moins de chance parce que, manque de discernement, ils s’expriment sur des blogs fréquentés par des gens intelligents ; témoin ce type qui clamait, il y a longtemps, dans les commentaires d’Eolas qu’il avait très envie de sauter sa belle-fille adolescente : lui aussi, il assumait, il osait avouer ses penchants, et il espérait que son courage — j’ose dire tout haut ce que beaucoup ressentent tout bas — allait être félicité. Mais les grosses ficelles ont leurs limites, et le type s’est fait unanimement traiter de cinglé. Parfois, le principe de « plus c’est gros, plus ça passe » se retrouve battu en brèche… C’est plutôt rassurant.

vendredi 18 juillet 2008

Keywords : Macaron escarpin H&M hihi

Aujourd’hui les amis, on va parler des blogs de filles.

L’autre jour je suis tombée sur ce post de Monsieur Lâm, la pétasse officielle de la blogosphère. Il parle des headers des blogs de filles. Il remarque que les headers des blogs de filles sont pleins de petites images ; et dans une analyse aussi pertinente qu’approfondie, il en déduit que : 1° Les filles aiment les key-words, 2° Les filles aiment les détails, 3° Les filles sont hétéroclites, 4° Les filles font avec leurs blogs comme avec leurs sacs à main.

Mais il admet quand même que un élément clef de l’enquête [lui] échappe.

Cher Monsieur Lâm, je vais te révéler cet élément clef. En fait, tu ne poses pas la bonne question. Il ne s’agit pas de savoir pourquoi tous les headers de blogs de filles sont composés de petits éléments, mais plutôt : pourquoi les headers de blogs de filles sont-ils tous pareils ?

La réponse est toute simple : les filles qui écrivent des blogs dits de filles, ce sont des gourdasses sans personnalité. Voilà. La vérité toute nue. Sans escarpins.

Déjà, quand quelqu’un autoqualifie son blog de blog de fille, je sors mon revolver, comme disait l’autre (ou pas).
La fille du blog de fille, c’est la pauvre cruche écervelée qui ne parle que de fringues, qui croit avoir un ton impertinent et plein d’esprit, qui proclame son indépendance (girl power, hihihi) mais qui parle de son mec en disant “l’Homme”. Exactement la journaliste de Elle. Elle est à la mode, son appart est à la mode (du faux Louis quelque chose, mais en rose, à la Pénélope Jolicoeur), son chien est à la mode, donc son header est à la mode : s’il n’y a pas une photo d’escarpin (rose de préférence) et une de macaron, vous n’êtes probablement pas sur un vrai blog de fille. La fille du blog de fille est infantile et elle en est fière ; elle se prend pour une femme-enfant, elle est juste une gamine gâtée complètement hystérique (d’où l’appellation “blog de fille”, on parle jamais de “blog de femme”, vous avez remarqué ?)

Les filles des blogs de filles sont toutes pareilles que c’en est effrayant. Elles portent les mêmes fringues, elles mangent des sushis et des macarons Ladurée, elles aiment le rose et le papier peint rétro, elles ont Carrie Bradshaw pour idole, elles lisent Pénélope Jolicoeur (dont le blog, soit dit en passant, ressemble comme deux gouttes d’eau à celui d’une autre fille, c’est marrant).

Comme je ne crois pas une seule seconde qu’on puisse être vraiment comme ça, j’en déduis que les filles des blogs de filles mentent. C’est ma bouée de sauvetage : ça me fait trop mal de penser que de telles personnes puissent réellement exister.

Les filles, vous m’emmerdez. Quand on pense que vos mères se sont battues pour en arriver là.

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