Alice tweete ceci.

Je trouve ça fascinant. Et c’est en partie — l’autre partie étant que ça me faisait marrer — la raison pour laquelle j’ai lancé mon Tumblr de tricot déviant : je trouve incroyable, absurde, touchant, et assez beau qu’on puisse passer autant de temps à fabriquer un truc aussi inutile, voire complètement stupide.

Dans le cas de l’article sus-cité, on peut y voir une recherche du beau, mais quand même, n’y a-t-il pas des milliards d’autres façons de produire de l’esthétiquement plaisant qu’en passant des centaines, des milliers d’heures à faire un travail aussi fastidieux ?

Est-ce de l’art ? Ma réflexion à deux balles sur le sujet : quand je me figure cette femme, penchée sur son travail, en train de penser, de parler, d’écouter de la musique ou que sais-je, tout en choisissant son fil, le coupant, l’enfilant sur l’aiguille etc., je me dis que le processus est aussi, voire plus important que le résultat. Je me dis aussi qu’elle n’en a probablement rien à carrer de savoir si c’est de l’art ou pas : elle fait, c’est tout. Sinon elle se collerait une pelote dans le vagin et elle la tricoterait, ça va plus vite. Ça ne répond pas vraiment à la question, mais ça me parle beaucoup (j’essaie d’apprendre à dessiner, mon but étant d’être suffisamment à l’aise pour en faire un genre de pratique méditative).

Oh, et sinon : buvons à mon anonymat (2004-2014).