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Mot-clé - J aime pas les gens

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lundi 1 août 2011

Leçon d'humilité

Je m'assieds sur le banc de l'arrêt de tram, juste devant chez moi. Arrive une jeune femme, style fille paumée avec trois chiens qui puent, dents marron et clope roulée à la main, cabas à roulettes bourré de croquettes Lidl. Elle installe son caddie près de moi et m'apostrophe : << Eh, ça te dérangerait de garder mes chiens pendant que je vais au tabac ? >> Moi j'aime pas les chiens, mais je suis une fille polie, alors je réponds : << Euuuh... Moi ça me dérange pas, mais s'ils se barrent je pourrai pas faire grand-chose ! >> À peine ma phrase est-elle sortie de ma bouche qu'elle est déjà partie.

Et voilà comment je me retrouve, moi la bourgeoise qui attend son tram pour aller à l'AMAP avec ses fringues nickel et son petit sac en cuir, entourée de trois clébards puants et d'un caddie crado, en essayant d'avoir un air détaché qui dise << Je n'ai rien à voir avec ça >>.

vendredi 30 octobre 2009

J'ai pas d'amis

Je vais quand même pas en arriver là.

samedi 30 mai 2009

Mais quelle idée aussi de chercher du taf

Je découvre les joies de la recherche de boulot.

Et le fait que le site de Pôle Emploi a l’air fermé le samedi.

Non, c’est pas grave, je reviendrai mardi entre 8h30 et midi.

lundi 26 janvier 2009

Petite contribution à l'avancée des connaissances en psychologie blogosphérique de comptoir

N’en déplaise à Sigmund, le principe de la dénégation (en gros : l’inconscient ne connaissant pas la forme négative, si vous me dites « C’est pas pour te vexer, mais… » je peux en déduire que vous avez très envie de me vexer, mais que la censure opérée par votre psychisme vous a fait retourner l’idée en son contraire. Allez donc lire l’article de notre ami Sigi) me semble n’avoir pas cours sur Internet. C’est comme si les gens avaient confusément conscience de l’existence de ce mécanisme : il ne viendrait plus à l’idée de personne de déclarer « je suis pas raciste, mais… » parce qu’on sait tous qu’il n’y a pas meilleur moyen de se faire passer pour raciste.

Sur Internet, on observe plutôt un étonnant mécanisme d’affirmation : on clame haut et fort les idées avec lesquelles on n’est, au fond, pas à l’aise, en précisant bien qu’on assume.  Et on se dit que si on le crie assez fort, ça passera. Le pire, c’est que souvent ça marche, parce qu’on s’adresse à des gens qui ont à peu près les mêmes idées, et qui, grâce à vous, maintenant assument aussi. Exemple : « J’écris des billets sponsorisés parce qu’on m’en donne 200 € et cette somme suffit à justifier que je vende mon cul, parce que quand même, c’est 200 €, et j’assume » : hop, soixante commentaires pour dire « T’as trop raison, pour 200 € on refuse pas, t’es le meilleur », sous-entendu : « Maintenant moi aussi je vais pouvoir écrire des billets pour cinquante balles sans mauvaise conscience ». Je suppose que le fait d’être caché derrière un écran aide pas mal : si on se fait rembarrer, on change de pseudo et on disparaît, à la limite.

Certains ont moins de chance parce que, manque de discernement, ils s’expriment sur des blogs fréquentés par des gens intelligents ; témoin ce type qui clamait, il y a longtemps, dans les commentaires d’Eolas qu’il avait très envie de sauter sa belle-fille adolescente : lui aussi, il assumait, il osait avouer ses penchants, et il espérait que son courage — j’ose dire tout haut ce que beaucoup ressentent tout bas — allait être félicité. Mais les grosses ficelles ont leurs limites, et le type s’est fait unanimement traiter de cinglé. Parfois, le principe de « plus c’est gros, plus ça passe » se retrouve battu en brèche… C’est plutôt rassurant.

lundi 17 novembre 2008

C'est important l'engagement

Longtemps je me suis demandé : « pourquoi le dimanche ? »

Je crois que j’ai enfin trouvé la vérité.

Le dimanche a été créé pour pousser les gens seuls au suicide.

Le dimanche hait les célibataires, il exècre les relations à distance. Il n’aime pas non plus les enfants de familles catholiques, parce qu’il les oblige à aller à la messe, imprégnant à jamais pour eux ce jour d’une impression gluante de fin de vie ; mais c’est un autre problème, passons.

Le dimanche vous pointe du doigt, vous, les solitaires, et vous dit en ricanant qu’il serait peut-être temps de fonder une famille à emmener au parc. Il vous dit de son air narquois que si vous refusez de vous fondre dans le moule, vous vous condamnez à détester votre vie un jour sur sept.

Il vous rappelle que le dimanche, vous n’avez plus d’amis, parce qu’ils sont soit en famille, soit en train de déprimer sous leur couette parce que c’est dimanche.

À tout cela, je dis non.

Non à l’hégémonie du dimanche, de la famille bien sous tous rapports, des enfants blonds qui rient dans leurs vêtements Petit Bateau.

Non à la culpabilité du dimanche passé à se demander si on va arriver à se bouger pour sortir parce qu’il fait beau, pour finir pendu au téléphone à se lamenter qu’on n’a pas mis le nez dehors de la journée.

Non à la ville désertée des jeunes, où vous ne croisez plus que des couples et des gniards et des vieux.

Si vous aussi, vous voulez dire NON au dimanche, signez cette pétition en commentaires ; je la ferai parvenir à qui de droit.

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